Discussion avec les partenaires du secteur privé de l’Alliance mondial pour le développement de l’ACA

Le 29 avril 2013, l’USAID a officiellement octroyé à Alliance africaine du cajou (ACA) une subvention de l’Alliance mondiale pour le développement (GDA). Classée comme une approche axée sur le marché et visant à réaliser les objectifs commerciaux et de développement, la subvention de la GDA octroyée à l’ACA vise à générer 10 millions de dollars de revenus supplémentaires pour les communautés rurales sur une période de deux ans. L’Alliance africaine du cajou s’appuiera sur ses partenariats public-privé pour réaliser ces objectifs. Étant présentement au deuxième trimestre de 2013, qui est la première année de mise en œuvre, nous nous entretenons avec certains représentants du secteur privé afin de recueillir leurs avis sur la subvention de l’Alliance mondiale de développement et son importance pour l’Alliance africaine du cajou.

Arie Endendjik, membre du conseil consultatif de l’ACA et Directeur des Achats de Intersnack, et Partheeban Théodore, membre du conseil consultatif de l’ACA et Vice-président de Olam International, ont pris le temps de répondre à quelques questions.

Vous êtes une entreprise privée et vous faites partie du conseil consultatif de l’ACA. Pourquoi avez-vous choisi d’investir dans l’Alliance africaine du cajou ?

Arie Endendjik : Nous sommes convaincus qu’un organe fort de régulation de l’industrie va apporter beaucoup d’avantages à l’industrie, et bien plus au moment où cette industrie est encore jeune. Nous pensons qu’il est de notre devoir d’apporter un appui à la fois financier et en termes de connaissance ; ce qui justifie notre soutien à l’ACA.

Partheeban Theodore : L’ACA s’est développée et est désormais devenue l’un des principaux leaders en matière de promotion et de développement du cajou en Afrique et est respectée au plan locale, c’est-à-dire à travers l’Afrique et l’est davantage au niveau international à travers de la conférence annuelle qui se tient actuellement et à travers le travail qu’elle entreprend dans les foires commerciales. L’ACA est également désormais reconnue comme étant la plaque tournante de l’information pour l’industrie africaine du cajou

Le modèle GDA de l’USAID est une approche de partenariats entre les secteurs public et privé, axée sur le marché en vue d’aborder conjointement les objectifs commerciaux et de développement. Quels sont les moyens techniques que vous fournirez à l’ACA?

Arie Endendjik : Les dirigeants d’Olam Cashew qui interviennent au niveau de l’approvisionnement, de la transformation et de la commercialisation collaborent activement avec l’ACA, ce qui conduit à un échange mutuel de compétences techniques. Les installations d’Olam ont souvent été le premier port d’escale pour de nombreux investisseurs potentiels. Olam a également offert plusieurs programmes de formation aux acteurs de l’industrie notamment des opérations portes ouvertes à l’intention des banquiers qui voudraient comprendre les étapes de la transformation et les risques s’y afférents.

Partheeban Theodore : Les experts en sécurité alimentaire, les experts en gestion de projet et en matière de développement durable.

L’un des principaux objectifs de la subvention est l’élaboration du Label de qualité et de développement durable de l’ACA. Ce nouveau programme innovant, le premier du genre au monde, permettra d’améliorer directement la compétitivité de l’industrie africaine de transformation du cajou. Pourquoi voulez-vous apporter votre appui à ce programme ? Quelle importance revêtent la salubrité et la qualité des aliments pour vos marchés ?

Arie Endendjik : Intersnack a été l’une des entreprises fondatrices et le « leader d’opinion » en ce qui concerne le label de l’ACA. Ledit label, motivé par le fait que le commerce de détail exige la certification du BRC en matière de salubrité des aliments afin d’être en mesure d’assurer l’approvisionnement, est donc un impératif. Certes le label en lui-même ne constitue pas une certification du BRC, mais il en aborde les points importants et met les usines sur la bonne voie. Cela garantira le fait pour nous d’être en mesure de vendre le produit en Europe.

Partheeban Theodore : Olam a, à ce jour, participé à l’élaboration du label et perçoit cela comme une importante approbation par une tierce partie d’une chaîne d’approvisionnement durable, avec un accent particulier mis sur les pratiques de travail et sur la salubrité des aliments. Les consommateurs au niveau international veulent de plus en plus s’assurer des produits présents sur le marché et en avoir une compréhension ; et un label reconnu leur offrira une telle opportunité.

Comment envisagez-vous le développement de la filière en Afrique dans l’avenir? Comment cela vous affectera-t-il en tant que principal acheteur ou principale entreprise de transformation ?

Arie Endendjik : Nous soutenons de toutes nos forces la croissance de la filière en Afrique en participant à des projets d’établissement de liens avec la chaîne d’approvisionnement, tels que ceux de l’ACi. Une plus grande demande de cajou est synonyme d’une plus grande concurrence avec d’autres acheteurs dans la quête de bons fournisseurs ; nous nous positionnons comme « l’acheteur de choix » aux yeux des vendeurs en nouant un partenariat à long terme. L’appui des ONG, tels que le programme de l’USAID, est impératif pour le succès étant donné qu’en tant qu’entreprise individuelle, nous ne pouvons pas le faire tous seuls.

Partheeban Theodore : Nous soutenons de toutes nos forces la croissance de la filière en Afrique en participant à des projets d’établissement de liens avec la chaîne d’approvisionnement, tels que ceux de l’ACi. Une plus grande demande de cajou est synonyme d’une plus grande concurrence avec d’autres acheteurs dans la quête de bons fournisseurs ; nous nous positionnons comme « l’acheteur de choix » aux yeux des vendeurs en nouant un partenariat à long terme. L’appui des ONG, tels que le programme de l’USAID, est impératif pour le succès étant donné qu’en tant qu’entreprise individuelle, nous ne pouvons pas le faire tous seuls.

Le programme est censé générer des revenus supplémentaires de 10 millions de dollars EU pour les communautés rurales et créer 3 200 emplois. Quelle importance revêt l’aspect de la responsabilité sociale des entreprises pour votre entreprise et pour vos clients ?

Arie Endendjik : Ceci est très important et de tels aspects figurent également sur notre site Internet. Toutefois, nous tenons à souligner que nous ne sommes pas en Afrique pour des raisons de RSE, mais parce que nous sommes convaincus que cette présence devrait être au cœur de notre stratégie ; il n’existe pas de meilleure raison pour coopérer avec toutes les parties prenantes !

Partheeban Theodore : Pour Olam, les investissements ciblant les producteurs agricoles et les communautés faits par le biais de nos programmes sont au cœur de notre modèle de fonctionnement. Au nombre des exemples figure l’élaboration, par Olam, de la Charte sur les moyens de subsistance qui met en vedette certaines de nos initiatives sur le cajou. La philosophie d’Olam c’est d’être un partenaire au service du développement de « communautés prospères », en permettant à l’agriculture de continuer à se développer et à s’améliorer et en facilitant les investissements dans le domaine de la santé et de l’éducation.