Plantations de cajou, apiculture et un nouveau moyen de subsistance.

par Samantha Mensah, ACi

Les producteurs formés par l’ACi ont découvert une nouvelle méthode pour accroître leurs revenus

Le travail visant à accroître le revenu des producteurs dans les secteurs du cajou des 5 pays couverts par son projet demeurant l’un des objectifs clés de l’initiative africaine pour le cajou, la reconnaissance d’une nouvelle activité lucrative pour les producteurs de cajou est excitante et prometteuse.

Pour un nombre croissant de producteurs entrepreneurs au Bénin et au Ghana, l’apiculture dans leurs plantations de cajou s’est avéré être une source de revenu additionnel substantiel favorablement accueillie.

Un apiculteur inspecte son nid d’abeille

Après avoir mené une étude commandée par l’ACi, Dr. Kwaku Aidoo, spécialiste en apiculture du Département d’agriculture de l’Université de Cape Coast, au Ghana, a rencontré deux producteurs de cajou qui ont tiré avantage de l’apiculture et servent de bons exemples attestant de l’importance de cette activité.

Après avoir gagné 2200 dollars EU suite à une récolte fructueuse de 41 600 kg de noix de cajou brutes écoulés à un prix de vente de 0,53 dollars EU le kilogramme, M. Kwesi Owusu, producteur ghanéen de cajou âgé de 48 ans, a accru son revenu de 5960 dollars EU grâce à l’apiculture, en 2011 et en 2012.

Avec 75 colonies d’abeilles sur ses 5,2 ha de plantation et 55 colonies dans la plantation d’un voisin, M. Owusu a réalisé le potentiel de production de miel et recueilli 1012,50 litres de toutes les ruches à un prix unitaire de 5,90 dollars EU. L’apiculture lui a en outre permis de tirer avantage de la production de cire d’abeilles, qui lui a rapporté 143 dollars EU générés par 48 kg de cire d’abeilles.

Un agriculteur de cajou augmente le rendement par le biais de l’apiculture

Le succès de M. Owusu en matière d’apiculture n’est pas un incident isolé. Cet esprit d’entreprenariat et la capacité de l’apiculture à faciliter l’amélioration du revenu pour les producteurs de cajou sont également attestés par l’histoire du producteur béninois, M. Theophile Akpo. En récoltant 500 kg de noix de cajou sur ses 2 ha de plantation et en les vendant à 0,70 dollar EU le kilogramme, il a obtenu 350 dollars EU. La vente de miel produit par 60 ruches au prix de 3,59 dollars EU le litre lui a procuré un revenu additionnel de 1800 dollars EU.

Fort de tels cas de réussite, l’ACi continue d’encourager les producteurs de cajou à continuer ou à se lancer dans des activités d’apiculture sur leurs plantations. À mesure que cette activité va croître et qu’elle sera plus aisément mise en œuvre, ceci constituera, selon la conviction de l’ACi, un moyen durable par lequel les producteurs de cajou africains renforceront leurs moyens de subsistance. L’ACi continue de déployer de gros efforts pour soutenir le potentiel que renferme l’apiculture et amener les producteurs à en prendre conscience.