Le groupe d’exportateurs de noix de cajou du Bénin lance son site web

par Samantha Mensah, Aci, et Kwadwo Asare, ACA

Le Bénin est le 9e plus grand producteur de noix de cajou au monde, mais le pays demeure sous-représenté sur le marché mondial du cajou. L’Association des exportateurs du Bénin, le Conseil national des exportateurs de cajou du Bénin (CoNEC), travaille à apporter un changement à cette situation et à réaliser d’importants progrès dans l’obtention d’une reconnaissance internationale et l’attraction d’affaires grâce au site web de leur organisation lancé en janvier.

La création de ce nouveau site web permettra aux acteurs extérieurs de reconnaître le potentiel de développement économique que renferme la chaîne de valeur de la noix de cajou, mettant en évidence les progrès réalisés et l’opportunité qu’offre le Bénin. Dans le village planétaire concurrentiel actuel, il est impérieux que les membres du secteur collaborent afin de promouvoir l’industrie du cajou.

Guillaume Razack, vice-président du Conseil national des exportateurs de cajou du Bénin (CoNEC) nouvellement créé et PDG de SWCM explique : « Le Bénin a plus de deux décennies d’expérience en matière d’exportation de la noix de cajou. La noix de cajou est l’une des principales denrées agricoles d’exportation du Bénin. Elle contribue à environ 8 % des recettes nationales d’exportation et à 28 % des exportations totales, ce qui est une part significative du PIB du Bénin ».

Le pays est aussi le 3e grand producteur en Afrique, avec une chiffre de production d'environ 120 000 tonnes et plus de 200 000 hectares cultivés, selon les études de l'Initiative africaine de noix de cajou (ACI), 2012. Le secteur de cajou du Bénin a donc un grand potentiel pour le développement, afin d'apporter une contribution significative à la réalisation des objectifs économiques, environnementaux et sociaux du pays.

Le CoNEC, initiative des négociants et des exportateurs de cajou béninois, ainsi que du gouvernement béninois, a été lancé le 6 septembre 2012, sous l’égide de l’ancien ministre du commerce, Mme Madina Sephou. Le CoNEC, dont le siège est situé dans le district de Sègbèya (Cotonou), est composé de neuf membres. L’association en elle-même est également une preuve de la croissance qu’enregistre l’industrie du cajou africain.

Membres du CoNEC (source: CoNEC)

« Nous n’avions aucune plateforme pour résoudre nos problèmes et discuter de l’évolution du secteur de la noix de cajou au Bénin », a déclaré M. Razack. « Le CoNEC est une initiative du groupe d’exportateurs ayant l’ambition d’organiser et de développer l’ensemble du secteur du cajou. En un court laps de temps, le CoNEC a tissé des liens de communication entre les producteurs, le gouvernement et les agences internationales ».

Élaborer plus davantage sur les activités de CoNEC, M. Razack a dit, "CoNEC a également mené des réunions entre les ministères, les compagnies maritimes, autorités portuaires, agents de compensation, fournisseurs, banquiers et beaucoup d'autres qui participent directement ou indirectement dans le secteur de l'anacarde à aborder les questions de développement et de trouver des solutions aux problèmes auxquels il fait face. CoNEC cherche à entreprendre de que nombreuses initiatives telles que l'éducation des agriculteurs sur l'entretien de leurs plantations, traitement des arbres pendant le moment de la récolte, après stockage de récolte de noix etc. CoNEC envisage également d'élever un fonds pour le développement du secteur. Nous espérons avec notre vision et nos efforts, que le secteur de l'anacarde augmentera rapidement dans les années à venir".

Par le biais de leur association-mère qu’est le CoNEC, les exportateurs espèrent à présent être un lien plus influent dans la chaîne de valeur et ils sont plus pleinement engagés à jouer leur rôle dans cette réforme visant à promouvoir le cajou au Bénin. La vision est de faire du cajou un outil de transformation, en vue de réaliser la croissance économique.

Le lancement de ce site web en collaboration avec le gouvernement est l’une des manières dont l’association cherche à réaliser cet objectif. Le site web du CoNEC est le premier du genre et l’on espère que le secteur du cajou du Bénin en tirera les avantages qui serviront d’exemple à d’autres associations montantes.

Comme l’explique Razak, « Le site web du CoNEC servirait de lien, mettant en rapport les individus à travers le monde avec l’industrie du cajou béninois. Le cajou béninois est à présent inscrit sur la carte du monde ».