Guinée-Bissau : le cajou, une mine d’or africaine

Le Directeur général de l’ACA, Roger Brou (au centre), en compagnie du représentant de l’ACA en Guinée-Bissau (à gauche), et du Président des Processeurs de Bissau Florentino Nanque (à droite)

En sa qualité de cinquième exportateur de noix de cajou au monde, derrière l’Inde, le Vietnam, la Côte d’Ivoire et le Brésil, la Guinée-Bissau dépend fortement du cajou comme principale source de revenus pour les communautés rurales et pour l’exportation. L’industrie du cajou emploie environ 80 % de la main-d’œuvre ; de ce fait, la performance du secteur du cajou est un indicateur clé dans la détermination de la situation macro-économique globale du pays et de l’état de la sécurité alimentaire des zones rurales. En 2013, la production et les exportations de cajou ont été perturbées suite au coup d’État politique survenu en mars 2012.

Au mois d’août 2014, le Directeur général de l’ACA, Roger Brou, et la Responsable de la communication, Sheila Oliveira, ont visité la Guinée-Bissau dans le but de rétablir des relations de travail entre le gouvernement nouvellement élu de Guinée-Bissau et l’Alliance africaine du cajou. Pendant leur séjour, M. Brou et Mlle Oliveira ont eu l’occasion de rencontrer le ministre de l’Agriculture, lequel a affiché beaucoup d’enthousiasme pour le développement et le renforcement de la filière du cajou. Les autres membres du gouvernement ont été très réceptifs à la visite de l’ACA et se sont montrés désireux de collaborer dans le cadre de projets visant à donner une impulsion à l’industrie du cajou du pays.   

Au cours des dernières années, de nombreux producteurs ont transformé leurs plantations en vergers d’anacardiers en raison des avantages prometteurs de la culture du cajou comme culture de rente. Toutefois, le changement climatique, la dégradation de l’environnement, et l’augmentation de l’utilisation du crédit au cours de la période de pré-récolte contribuent tous à une « spirale descendante d’insécurité alimentaire et d’endettement », explique Marina Temudo, agronome à l’Institut de recherche tropicale (IICT) basé au Portugal. Pour résoudre ces problèmes, l’ACA a récemment signé un Protocole d’accord avec l’Agence nationale du Cajou (ANCA), l’association nationale qui se consacre au plaidoyer en faveur des producteurs et des transformateurs de cajou en Guinée-Bissau. Grâce à la collaboration des parties prenantes à de multiples niveaux, la Guinée-Bissau a exporté environ 100 000 tonnes métriques de noix de cajou brutes et produit une quantité totale estimée à 200 000 tonnes métriques et ces chiffres se situent dans la fourchette prévue